Nous vivons désormais l’époque de l’anthropocène, ère géologique où la planète Terre évolue davantage par l’intervention de l’Humanité que par les forces telluriques ou cosmologiques.
Derrière cette révolution, il y a l’exploitation des énergies fossiles, généreusement stockées par la planète pendant des millions d’années.
Les évènement récents : le pic passé de production du pétrole, la guerre en Ukraine et la détérioration du climat mettent en lumière l’importance de l’énergie dans notre civilisation et donc sa fragilité liée à cette dépendance.
Malgré leur apparente simplicité, des questions comme : qu’est-ce que l’énergie ; quelles sont ses formes ; comment en faire le bilan pour nos activités, comment caractériser la qualité des différentes sources, comment prendre en compte la notion d’entropie qui caractérise l’évolution irréversible de notre environnement etc. n’ont pas de réponses évidentes. Ceci rend les débats publics confus, comme ceux concernant les usages de la voiture électrique, des éoliennes ou des panneaux solaires.
Une fois ces points discutés, il faut s’interroger sur la nature de la crise actuelle (crise de fin du mois ou crise de fin d’un temps) et sur notre capacité à y faire face.
Les débats publics sur les problèmes de société ont de multiples aspects : politiques, économiques, impact sur le cadre de vie, etc. ; ils reposent sur des bases scientifiques que ne peut maîtriser l'ensemble de citoyens concernés. Souvent au lieu de servir de base rationnelle à la discussion, l'expertise scientifique n'est sollicitée que pour appuyer des opinions préétablies. Dans ce podcast, nous abordons des questions comme : comment et pourquoi l'expertise scientifique a-t elle perdu sa légitimité ; le rôle du doute dans la recherche de la vérité et la prise de conscience de nos bais cognitifs qui polluent la construction de nos opinions personnelles sur les sujets de société.
Ces thèmes ont fait l’objet de conférences dans le cadre de l’Université Permanente de Nantes. Les liens ci-dessous donnent accès à la présentation : au format universel pdf ou au format spécifique Powerpoint. La vidéo reprend l’essentiel de ces conférences
« La 5G est dangereuse, elle est nécessaire au développement économique, elle va à l’encontre du développement durable, etc. »
La 5 G fait l’objet d’un débat légitime car elle fait partie des évolutions (progrès ?) techniques qui impactent fortement la vie quotidienne et la société en général. Ces débats comportent et souvent mélangent des arguments scientifiques, économiques et politiques. Le débat sur la téléphonie 5G fait partie du thème plus général de l’impact des ondes et champs électromagnétiques (cf. le compteur Linky, les lignes à haute tension, …).
Cet article apporte l’éclairage d’un scientifique sur ces phénomènes physiques et leur interaction avec la matière, notamment vivante. Les effets potentiels, physiques et physiologiques, sur les personnes seront analysés.
Les aspects multiples des débats sur les ondes : la Science dans l’arène.
Dans ce genre de débats, les aspects scientifiques sont entremêlés avec les aspects économiques, politiques et sociétaux ; les arguments scientifiques ne servant souvent que d’alibi pour conforter des opinions préétablies. L’objectif ici n’est pas de prendre position pour ou contre la 5G, mais de fournir les bases scientifiques, pour que chacun puisse se prononcer sur les autres aspects en toute connaissance de cause.
Cliquez sur les boutons ci-dessous pour avoir accès à la présentation et à la vidéo.
Cette présentation a été préparée pour un webinaire du CNAM-Pays de la Loire, le 10 Janvier 2022.
Pour en savoir plus
Dans la série de cours “Comprendre le monde moderne … débutant “, le chapitre 1 est dédié aux ondes. Ce cours fait l’objet de 2 vidéos sur YouTube “La Science de Bernie”, on trouvera une vidéo “les ondes introduction” et sa suite “Les effets des ondes“.
Beaucoup de rumeurs circulent sur le COVID19 ou les nouvelles technologies, comme la téléphonie 5G ou le compteur Linky. Vous subissez des messages viraux qui envahissent vos réseaux sociaux. Ne subissez plus, créez les vôtres. Voici un tuto par l’exemple :
La part d’Internet dans la consommation de l’énergie mondiale est toujours croissante. Quel est l’impact écologique d’Internet sur la Planète ? Comment le calcule-t-on ?
Ces questions sont l’occasion de revenir sur la notion d’énergie. L’énergie se présente sous différentes formes, mais elles n’ont pas toutes la même qualité. L’entropie permet de caractériser la part de l’énergie qui est inutilisable et donc de déterminer la notion d’énergie libre.
La planète Terre reçoit d’énormes quantités d’énergie du Soleil. Seule un petite partie apparait sous forme d’énergie libre, qui est à la source de toute la dynamique terrestre : dynamique de l’atmosphère, de la biosphère, des activités humaines, donc … d’Internet.
La vidéo expose les différents mécanismes de la planète Terre pour maximiser son énergie libre et donc contrôler son entropie. Internet est une activité humaine qui pèse 2% de la consommation totale d’énergie libre ; même en forte croissance, Internet pourrait avoir un impact mineur sur l’équilibre terrestre et son climat, dans la mesure où toute sn cycle d’activité (fabrication des machines, alimentation des ordinateurs et serveurs, alimentation des lignes, déconstruction) devient en totalité alimentée en électricité d’origine non carbonée.
Voir la présentation Powerpoint ou pdf , et la vidéo sur YouTube
Un effort de recherche scientifique sans précédent est fait à l’échelle mondiale pour traiter la pandémie du Covid-19.
Ce petit organisme d’environ 0,1 micron (1/10 000 000 m) est la cause d’une pandémie en cours (mai 2020) qui bouleverse la vie des gens et l’économie d’une bonne partie de la planète (voir l’article “Covid-19” dans Wikipedia).
Ces recherches se font sous la pression de l’opinion publique et des politiques, qui exigent que les chercheurs rendent compte journellement de leurs travaux et de leurs éventuels progrès( ou échecs).
L’opinion publique suit donc en direct, dans les médias et sur les réseaux sociaux, l’évolution de ce gigantesque programme de recherche. Avec étonnement et souvent incompréhension, il suit le débat scientifique avec ses emportements, ses approximations et ses contradictions. Le débat fait partie du processus normal de recherche de la “vérité” scientifique ;mais il reste en général “confiné” dans le cercle restreint des scientifiques. Le public découvre ainsi en “live” le processus de la recherche scientifique, dans un contexte exacerbé par la pression médiatique et par l’urgence des orientations politiques à prendre.
Pour mieux comprendre les enjeux
Ce thème a été l’objet de conférences à l’Université Permanente de Nantes.
à Pornic, le 10 novembre 2021.
à La Roche sur Yon, le 24 février 2022
à Ancenis, le 25 avril 2022
Les présentations supports de ces conférences sont accessibles sous 2 formats, le format “ppt” de Powerpoint (le plus complet mais nécessite une application spécifique) et “pdf” (plus accessible, mais ne conserve pas les animations du fichier “ppt”). Cliquez sur les boutons ci-dessous.
La Science fait plus peur que rêver, mais peut-elle nous sauver des dangers qui nous menacent ?
Francis Bacon, scientifique et philosophe du XVIème siècle avait une vision optimiste du progrès humain, progrès apparemment sans limites, où la Science et les technologies permettraient de « connaître les causes et les mouvements secrets des choses et de reculer les frontières de l’empire de l’homme sur les choses, en vue de réaliser toutes les choses possibles »
S’il revenait en ce début du XXIème siècle, Francis Bacon pourrait s’émerveiller que l’Humanité a réalisé la plupart de ses rêves : la Science a éclairé les « mouvements secrets » de l’Univers jusqu’à ses ultimes limites spatiales et temporelles ; la Technologie -fille de la Science- a multiplié l’ « empire » de l’Homme sur son environnement et sur lui-même …
Le traitement de la pandémie de la COVID 19 (voir Covid & Opinion) est une illustration récente de cet « empire » de la Science : établir le code génétique d’un virus, mettre au point des vaccins et les délivrer à des milliards d’individus, dans un délai de 2 ans, est l’aboutissement inouï de siècles de recherches fondamentales et de développements technologiques.
Et pourtant … Et pourtant, la Science a révélé la fragilité de l’Humanité sur sa petite planète bleue, perdue (mais pas seule) au milieu des infinis du cosmos…
Aujourd’hui la Science fait plus peur qu’elle ne fait rêver (voir le post opinion et science ) ; elle est accusée d’être la source de problèmes qu’elle cherche ensuite à résoudre ; jamais, la capacité de l’Humanité à maîtriser les conséquences de ses « progrès » (énergie nucléaire, génétique, nanotechnologies, …) n’a été autant mise en question.
Jamais l’avenir de l’humanité n’a paru aussi incertain.
Alors la Science est-elle la cause et/ou le remède à nos problèmes actuels ? Et que faire : faut-il arrêter la Science ? Gouverner (contrôler) la Science ? Gouverner par la Science ?
Un cycle de conférences organisées pour l’UP de Nantes, présente le regard d’un scientifique sur ces vastes problèmes :
à Machecoul, le 25 février 2022
à Blain, le 12 octobre 2021
On trouvera en cliquant sur les boutons ci-dessous, la présentation projetée lors de ces conférences (la version Powerpoint, plus dynamique, nécessite le logiciel du même nom)
La position de l’opinion publique vis-à-vis de la Science est devenu un enjeu majeur des débats de société actuels.
Au XXIème siècle, l’opinion publique, créée ou relayée par les réseaux sociaux, établit ou défait les réputations. Elle influe sur les orientations politiques et peut se matérialiser par des mouvements de foule de grande ampleur.
Avant le XXème siècle
Jusqu’au XIXème siècle, la Science était une affaire de spécialistes qui n’intéressait qu’une petite minorité, même si la rédaction de l’Encyclopédie par Diderot, d’Alembert et autres fut un premier effort de « vulgarisation ». La célèbre citation « La République n’a pas de besoin de savants » qui “justifiait” le passage à la guillotine de Lavoisier en 1793, est sans doute apocryphe, mais pourrait illustrer le manque de considération pour la science de la société d’alors . La révolution française a toutefois promu des aventures scientifiques comme la mise en place du système métrique décimal ou poursuivi le financement de la mesure (du quart) du méridien terrestre pour fixer la longueur du mètre.
Au XIXème siècle, est apparue une forme de professionalisation de la recherche scientifique, par exemple, la création de postes de professeurs-chercheurs dans les Ecoles françaises comme Polytechnique ou le développement des universités allemandes -comme l’Université de Berlin, formatée par von Humboldt- et qui allait devenir le modèle des universités dédiées à la recherche.
L’évolution de la Science et de la technologie
La fin du XIXème siècle et le début du XXème ont vu les campagnes se couvrir de voies ferrées, les villes d’abord puis les villages s’électrifier, les usines se multiplier et embauchant des milliers (millions) d’anciens campagnards, les premiers avions voler… Révolution inouïe qui prend sa source directement dans les découvertes de l’électricité et du magnétisme, de la puissance motrice de la vapeur puis du moteur à explosion… et qui a démontré l’impact rapide et majeur de la Science sur l’économie et la société. Aux Etats-Unis, Edison fut le premier à « industrialiser » le processus qui conduit des recherches scientifiques fondamentales aux applications technologiques. En schématisant, la Science apparaissait comme source du Progrès auprès de l’opinion, avec des images de savants entièrement dévoués au bien de l’humanité, tels Pasteur ou Marie Curie.
La rupture du XXème siècle
Les chimistes de la première Guerre mondiale allait ternir cette image avec les gaz de combat. La révolution technologique du début du siècle et la première guerre mondiale ont convaincu les politiques que la Science et ses applications étaient des affaires trop sérieuses pour les laisser aux seules mains des scientifiques. On commence à allouer des budgets publics, souvent sous couvert du budget de la Défense Nationale ; signe des temps, en 1936, sous le Front Populaire, Irène Joliot (fille de Marie Curie) devient la première « sous-secrétaire d’Etat à la Recherche Scientifique ». La mise au service de la Science allemande de l’armée hitlérienne, puis le gigantesque programme militaro-scientifique américain « Manhattan » ayant conduit à la première bombe atomique, ont définitivement installé la Science et ses applications dans le domaine politique.
L’image du savant : de l’icone du “sauveur de l’Humanité, au Docteur Folamour ou à l’oncle Picsou ?
Désormais, en raison des personnels et des équipements qu’elle nécessite, la recherche scientifique est devenue dépendante des financements publics, puis privés. On est passé en moins de 2 siècles, de Lavoisier établissant les fondements de la Chimie pendant ses loisirs et sur ses propres deniers, au CERN à Genève qui mobilise des milliers de chercheurs avec un budget annuel (hors construction) de 1,5 Milliard d’euros.
Dans un tel contexte, le soutien de l’opinion publique est devenu crucial, d’abord des électeurs qui peuvent élire des députés plus ou moins sensibles aux enjeux scientifiques ; mais aussi des donateurs privés comme dans le Téléthon pour la recherche médicale, dont le succès dépend de l’adhésion du public aux projets à financer.
Une conférence “Science et Opinion” a été présentée à l’Université permanente de Nantes, dans le cycle du mercredi 2018-2019. La version audio peut-être écoutée en regardant le fichier pdf ou le fichier Powerpoint des transparents présentés ce jour-là